Quel impact écologique pour les croisières ?

Port de plaisance

Publié le : 01 avril 20216 mins de lecture

À l’époque où la lutte pour la préservation de l’environnement s’intensifie, les navires de croisière sont pointés du doigt en raison de leur impact écologique. Conscients des enjeux environnementaux, les professionnels opérant dans ce milieu ont pris certaines dispositions afin de réduire, dans la mesure du possible, les effets nocifs de ces paquebots de plaisance.

Impact sur le système marin

Reconnaissables à leurs silhouettes imposantes amarrées à un ponton flottant, les bateaux de croisière contribuent à la pollution des systèmes marins. Ces embarcations semblent être l’acteur principal de la production totale de CO2 dans le secteur touristique. L’intérêt grandissant accordé par les voyageurs aux croisières ces 20 dernières années a engendré une grande pollution qui s’explique par les besoins énergétiques de ces navires qui sont de véritables villes flottantes avec leurs casinos, piscines, restaurants et boîtes de nuit. Le taux de pollution engendré par ces bateaux équivaut à celui de 14 000 véhicules, une valeur imagée donnée juste à titre de référence mais ne reflétant pas forcément la réalité. D’après les informations officielles, les navires de croisière s’avèrent être les premiers producteurs d’oxydes d’azote dans les villes portuaires, dans les zones côtières et dans les ports de plaisance. Les déchets produits par ces bateaux ont un impact négatif sur la capacité de récupération des écosystèmes marins, dans la mesure où ils détruisent les barrières de corail.

Un ponton flottant pour limiter l’impact écologique

Le ponton flottant en aluminium s’avère être l’innovation portuaire qui agit pour réduire l’impact écologique des croisières. Ce dispositif portuaire est adaptable à divers types d’amarrage, tout étant réversible. L’objectif de l’installation d’un ponton flottant consiste à apporter des fonctionnalités pratiques. Les professionnels spécialisés dans les équipements pour les marinas misent sur l’aluminium pour les pontons flottants car c’est un matériau présentant un impact environnemental faible. De plus, l’aluminium est entièrement recyclable et ne nécessite que très peu d’entretien. Une solution à la fois pratique, économique et écologique. Les dernières innovations ont également permis de développer des pontons en matériaux légers permettant de laisser passer la lumière vers les fonds marins, favorisant ainsi la préservation des écosystèmes aquatiques.

Réduction de la pollution des océans

En transportant 3 000 personnes à son bord, un bateau de croisière produit près de 210 000 litres d’eaux usées. Ce volume équivaut à la quantité nécessaire pour remplir 20 piscines et pour les besoins de nombreux ménages. Un navire de croisière est l’équivalent de plusieurs dizaines de piscines remplies de déchets qui polluent les océans toutes les semaines. Certaines améliorations ont été apportées aux paquebots pour leur permettre d’évoluer en milieu marin sans pour autant continuer à le polluer. Un système à la pointe de la technologie est instauré dans ces navires pour traiter les eaux usées. Le niveau de performance et la sophistication des équipements installés dépendent de chaque compagnie.

Impact sur la pollution de l’air

Les navires de croisière sont également à l’origine de la pollution de l’air et de l’atmosphère à cause du carburant consommé. Les moteurs en marche émettent de l’oxyde d’azote, de l’oxyde de soufre, de l’anhydride carbonique, ainsi que des poussières fines. Selon les scientifiques, l’estimation de la pollution de l’atmosphère produite par ces embarcations va encore augmenter, voire doubler, jusqu’en 2030.
La réalisation des actions concrètes pour le respect et la protection de l’environnement est impérative afin de limiter l’impact écologique de l’exploitation de ces navires de croisière. L’utilisation du Gaz Naturel Liquéfié en est l’une des étapes incontournables. Ce carburant est moins polluant que le fioul, dans la mesure où il ne rejette pas d’oxyde de soufre, tout en réduisant les particules fines jusqu’à 95 % et le CO2 de 20 %.

Quelles actions mettre en place ?

Des mesures en faveur du respect de l’environnement doivent également être prises dans les ports et pas uniquement lorsque les bateaux naviguent sur la mer. La mise en place d’un système de traitement de déchets et d’eaux usées dans le port de plaisance favorise la réduction de la pollution et tend à dessiner les traits du port du futur. Dans cette optique, des technologies innovantes ont été mises en place, avec un allègement phonique dans les dispositifs de navigation, et une diminution des nuisances pour la faune et flore maritimes. La sensibilisation des passagers sur le respect des sites visités durant le voyage fait partie des initiatives de ces compagnies. Des communications à bord, des conférences et des guides experts interviennent dans cet objectif. Les actions d’anti-gaspillage alimentaire réduisent, de manière significative, l’émission des déchets.

Les prévisions des institutions touristiques internationales prévoient une forte augmentation de la demande sur les croisières pour les prochaines années. Les compagnies spécialisées dans les croisières et les constructeurs de navires devront redoubler d’efforts afin de limiter l’impact environnemental de ces géants des mers qui naviguent sur les mers et les océans du monde.

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